Contrat d’épargne plébiscité des Français, l’assurance-vie dispose désormais d’une enveloppe diversifiée d’actifs, composés aussi bien de fonds en euros que d’unités de comptes. Si elle a longtemps été un produit monosupport utilisant essentiellement ces fonds en euros, elle introduit désormais de nouveaux types d’actifs plus dynamiqueset à rentabilité élevée, d’où sa diversification via les actifs multisupports. Les sociétés civiles de placement immobilier ou SCPI en font partie, c’est-à-dire que l’assurance-vie intègre ainsi de la « pierre » dans ses actifs. Comment ça marche ?
Les revenus locatifs de la SCPI versés dans l’assurance-vie
Les SCPI ont vocation à générer des revenus locatifs par le biais de la mise en location des immeubles sélectionnés par l’opérateur. Elles enregistrent ainsi des rendements élevés de plus de 4% qui sont répercutés sur celui de l’assurance-vie. En ce qui concerne ces revenus locatifs, ils ne seront pas distribués pour être immédiatement perçus par le souscripteur, mais pour rejoindre l’épargne de l’assurance-vie. Autrement dit, les revenus locatifs viennent alimenter l’épargne. Par ailleurs, la fiscalité de la SCPI devient automatiquement celle de l’assurance-vie.
Modification du montant des dividendes et du prix de la souscription
Le souscripteur peut choisir la SCPI à intégrer dans son contrat multisupport parmi celles dont l’assureur dispose. Attention toutefois, car plusieurs caractéristiques de la SCPI sont modifiées dès lors qu’elle est investie à travers l’assurance-vie. Par exemple, les dividendes qui sont distribués par la société de gestion et qui sont fixés à l’avance, ne seront pas intégralement versés dans l’épargne du souscripteur. Bien se renseigner donc sur la part de dividendes réellement injectée dans son assurance-vie, celle-ci étant généralement de 85% de la totalité distribuée par la société de gestion.
Par ailleurs, le prix de la souscription n’est pas le même selon que la SCPI soit souscrite en direct ou via l’assurance-vie. Le souscripteur profite en effet d’une légère décote lorsqu’il l’achète via l’assureur. Quoi qu’il en soit, le rendement est le même, et la SCPI distribue médiatement des dividendes après seulement un mois de délai de jouissance. De plus, pas de nombre minimal de parts imposée au moment de la souscription, à la différence de l’achat en direct via la société de gestion.
Comparer les frais et la composition de l’enveloppe multisupport
En outre, vigilance quant aux frais prélevés qui ne sont pas les mêmes selon le mode de souscription de la SCPI, ce qui va influencer le rendement général du contrat d’’assurance-vie. Par conséquent, avant de souscrire à ce dernier, il vaut mieux considérer son propre rendement et obtenir plus d’informations sur la qualité de ses actifs constituant son enveloppe multisupport.
Peut-on choisir son propre profil ?
La plupart des assureurs proposent généralement deux modes de gestion, celle dite pilotée ou libre. Dans le cas de la gestion pilotée, c’est l’assureur lui-même qui gère les actifs de ladite enveloppe. La gestion est libre lorsque l’épargnant choisit ces actifs selon son niveau d’acceptation des risques. Exemple :
- le profil équilibré est celui qui est mis en place par défaut par l’assureur
- le profil dynamique donne lieu à un rendement élevé et à des risques également plus importants. L’épargnant choisit par exemple de diversifier son enveloppe multisupport en y intégrant des SCPI, des OPCI, des OPCVM, des FCP ou encore des SICAV
- le profil sécurisé est celui qui intègre plutôt des fonds en euros à faibles risques mais à bas rendement. Celui-ci est plutôt recommandé aux souscripteurs qui approchent de l’âge de la retraite, lequel peut d’ailleurs demander à baisser progressivement le niveau de risque du contrat. Ce, en rectifiant au fur et à mesure la composition de l’enveloppe multisupport, voire en n’utilisant que les actifs en fonds en euros au cours des dernières années précédant le dénouement du contrat.