L’immobilier est désormais accessible à tous les portefeuilles grâce aux produits appelés « pierre-papier ». Il ne s’agit plus d’acheter l’immeuble proprement dit, mais plutôt des titres de propriété qui sont souscrits par plusieurs associés afin de financer l’achat du bien.
Dans le cas de ces produits de placement qui continuent d’attirer de plus en plus d’investisseurs, on ne parle plus d’un seul immeuble mais plutôt de tout un lot diversifié. Ce n’est pas le souscripteur aux parts qui le gèrera dans ce cas, mais un opérateur spécialisé qui est reconnu par l’Autorité des marchés financiers. Les souscripteurs perçoivent alors leurs revenus locatifs sans qu’ils aient à gérer quoi que ce soit. Quels sont ces actifs pierre-papier et à partir de quel montant sont-ils accessibles ?
Les sociétés civiles de placement immobilier
Les SCPI se basent sur de l’immobilier à 100%. Elles gèrent aussi bien des biens à usage résidentiel que des immeubles de bureaux, de locaux d’activité, de commerce ou encore de santé, d’éducation et de résidences seniors. Le prix de la part varie en fonction de la stratégie implémentée par l’opérateur. Les SCPI sont accessibles à moins de 200 euros la part.
Chaque SCPI présente ses propres spécificités ; ainsi, le prix diffère d’un actif à l’autre. Certaines SCPI proposent alors des parts plus chères, pouvant aller jusqu’à 2 000 euros.
Il faut cependant noter que l’investisseur est aussi dans l’obligation de souscrire à un nombre minimal de parts selon la règle fixée par la SCPI. Une SCPI dont la part est fixée à 200 euros par exemple ne sera accessible que si l’investisseur souscrit à 10 parts au moins. Par conséquent, il lui faut prévoir un budget minimal de 2 000 euros pour financer son investissement. À l’inverse, une SCPI dont la part coûte 1 200 euros propose l’accès au produit avec seulement la souscription d’une seule part.
Les organismes de placement collectif immobilier
Les OPCI sont un peu plus complexes que les SCPI bien qu’ils se basent sur le même principe de fonctionnement : la gestion immobilière par un tiers et la distribution par ce dernier des revenus locatifs à tous les souscripteurs. Les OPCI incluent aussi des actions et des obligations ainsi que des liquidités. Le cours des OPCI est à peu près le même que celui des SCPI, certaines d’entre elles coûtent même moins cher, à partir de 125 euros la part. Il y a également un minimum de souscription à tenir en compte.
À retenir que les SCPI et les OPCI sont aussi disponibles via les unités de comptes d’un contrat d’épargne telles que l’assurance-vie. Dans ce cas, l’assureur est libre de calculer le prix de la souscription qu’il va appliquer en proposant ces derniers aux épargnants souhaitant percevoir des revenus fonciers par son biais. C’est également celui-ci qui fixe le minimum de souscription ; toujours est-il que dans la majorité des cas, l’épargnant est libre de choisir lui-même le nombre de parts qu’il souhaite inclure dans son contrat d’assurance-vie.
Quid des sociétés civiles immobilières ?
Les SCI sont elles aussi des produits pierre-papier certes, mais ne suivent pas tout à fait le même principe d’exploitation que les SCPI et les OPCI puisque c’est le plus souvent un bien immobilier en indivision qui est à l’origine de l’émission de parts. Un gérant est nommé par les associés afin de piloter la SCI et mettre en œuvre les dispositions relatives à la gestion de l’immobilier. La société est généralement familiale, mais les parts peuvent ensuite être cédées sur le marché selon les convenances de son détenteur. Les SCI sont aussi émises par les assureurs, toujours dans leurs actifs unités de comptes.