L’épargne de la majorité des Français a atteint un certain sommet depuis la survenue de la crise. Ces derniers ont en effet préféré se constituer un matelas de précaution et stopper momentanément tout investissement en raison du krach économique dont la survenue a été soudaine et brutale. Cette épargne a connu une importante progression au cours de la période de confinement avec la baisse généralisée de la consommation non essentielle.
Pourtant, même si l’économie a été progressivement relancée vers la fin du premier semestre, nombreux sont ceux qui hésitent en ce qui concerne la souscription à de nouveaux produits de placement. En effet, un Français sur deux ne sait pas où placer son épargne, tout en sachant qu’il est toujours préférable de la faire fructifier.
Ce surplus d’épargne se trouve dans la majorité des cas dans l’assurance-vie et le Livret A. Or, ces produits sont peu rémunérateurs, et pour que son portefeuille soit rentable, il est judicieux de savoir choisir un ou plusieurs produits de placement à rendement plus performant, tout en tenant compte du facteur risque. Cela d’autant plus que la crise économique modifie certaines donnes sur les différents marchés, que ce soit celui des actifs financiers que celui de l’immobilier.
Différents produits de placement existent sur ces marchés, avec leurs propres caractéristiques : il est souvent ardu de faire son choix en raison de la méconnaissance des spécificités de chaque produit, et surtout parce que tous les actifs ne sont pas adaptés à tous les profils d’investisseurs.
La consultation d’un conseiller en gestion de patrimoine est souvent nécessaire afin de choisir sereinement les produits de placement à sélectionner afin de rentabiliser et sécuriser son portefeuille. Or, bon nombre d’investisseurs hésitent encore à se tourner vers celui-ci, le considérant comme uniquement réservé aux fortunés et aux titulaires d’un patrimoine complexe. Le coût de la consultation se révèle également être un frein. À noter que le conseiller doit être sélectionné pour ses compétences et son expertise afin de tirer profit des meilleures recommandations, qui seront parfaitement adaptées à la situation de l’investisseur.
Par ailleurs, peu de Français souhaitent s’exposer aux risques liés à la souscription d’un produit de placement avec les perturbations liées à la crise économique. Les produits les plus affectés sont notamment les actifs financiers et boursiers dont la volatilité est extrêmement élevée. L’évolution de leur cours est très incertaine, et la liquidité c’est-à-dire la revente sur le marché secondaire n’est pas non plus garantie, d’où un fort risque de perte en capital.
Investir dans un produit de placement, quel qu’il soit, nécessite ainsi un minimum de préparation, dont la parfaite connaissance du produit, qui n’est pas à la portée de tous, la capacité à analyser les différentes caractéristiques du marché, l’aptitude à effectuer un suivi régulier de l’évolution des divers indicateurs, etc.
Les Français hésitent également à se constituer un portefeuille diversifié, alors que cette option est le seul moyen de le sécuriser et de le rentabiliser sur le long terme. Bien diversifier son portefeuille nécessite en effet la sélection des meilleurs produits, par classe d’actifs, aussi bien à court qu’à moyen et à long terme, en étudiant particulièrement son propre profil.
En bref, il est question de se constituer un portefeuille type qui est adapté au profil équilibré, c’est-à-dire avec un rapport rendement et prise de risque qui n’est ni modérés ni élevé. Ce portefeuille type peut être constitué de 40%d’actifs boursiers (20% d’actions et 20% d’obligations), de 20% de liquidités, de 30% d’actifs immobiliers et de 10% d’actifs tangibles à titre de diversification (exemple : métaux précieux, œuvres d’art, vin ou autre).